L'Inspiration du Conteur

Contribution écrite aux annales du Colloque Internationnal sur 
L'inspiration au Moyen Age en Orient et en Occident, 
 tenu à la Sorbonne du 23 au 25 mai 2002.

Par Robert Régor Mougeot

L'Inspiration du Conteur

ooooChez tous les peuples de la Terre, les Conteurs, les Griots content, depuis l'aube
des temps, les mythes et les légendes qui tissent le devenir des humains. Cette fonction
ne peut être interrompue. C'est de l'essence des choses qu'il s'agit...
ooooPour ma part, je conte des histoires de Nasrudin venues de Turquie et de Perse,
des contes soufis, zen, indiens, des contes des Mille et Une Nuits...
ooooD'où vient l'Inspiration qui fit dire si belles paroles à Abu el-Atahiyya, Rûmi,
'Attâr, Hadj Bektash, Hamadin, Sheikh Qalandar Shah, Sohravardi et tant d'autres
dont je redis les contes? L'Inspiration, l'authentique, la véritable, elle vient de
l'Innommé et nul ne voit comment elle se produit... Chacun sait, par l'intime de lui,
qu'elle est véridique! Cependant, ces maîtres appartenaient tous à des lignées
initiatiques, ils avaient été enseignés.
ooooParfois, l'Inspiration me visite et un conte s'écrit qui n'a de nouveau que la forme.
Le plus souvent, c'est le conte qui me choisit. Il s'immisce en moi, me taraude, se love
dans ma mémoire. Lorsque je le lis, de la page écrite où il sommeille, il se réveille en
se révélant; une alchimie intérieure lui donne une nouvelle vie. D'abord il m'oblige à
le mettre en œuvre, à assimiler sa substance essentielle, à l'intégrer dans la mémoire
cellulaire qu'il nettoie pour y faire son temple.
ooooCertains contes ne veulent pas de moi! Quelque peine que je me donne pour eux,
ils ne pénètrent point ma mémoire alors que d'autres, à peine les ai-je entendus une
fois, qu'ils sont comme chez eux depuis la nuit des temps! Allez savoir pourquoi!
C'est ainsi.
ooooLors donc qu'un conte m'a choisi, toute occasion lui est bonne: à chacune d'entre
elles, il jaillit avec son énergie de création toujours neuve. Un simple mot entendu
dans une conversation, une conférence, un exposé et, fort à propos, ce qui monte
naturellement à mes lèvres, c'est un conte, au lieu d'arguments polémiques. Parle-t-on
d'hérésie, d'inquisition, c'est alors « La huppe qui entre par hasard dans la demeure
des hiboux » ou « Le caméléon et les chauves-souris » qui remontent de ma mémoire:
je les dois à Sohravardi
[1] . Parle-t-on de la folie de l'amour? Innombrables sont les
légendes de Leïla et Majnoun! S'agit-il de Licorne, quelques passages magnifiques de
la pièce La Dame à la Licorne et au Lion
[2] dans laquelle j'ai joué jadis le rôle du
vieillard, Merlin, m'habitent encore. Là, c'est le conte qui se rappelle à moi : après
m'avoir inspiré, il veut être expiré, être manifesté. Sur maints sujets, les contes zen,
soufis, indiens ne manquent pas. Ils demandent d'eux-mêmes à « sortir ». C'est un
appel d'air qui vient de l'extérieur, des âmes qui en font la demande, dont je perçois,
oserai-je dire, la soif. Je laisse simplement l'eau jaillir. Demandez à une source
pourquoi elle coule! Mais tout le monde n'a pas soif! Ma source est intermittente, au
gré des rencontres comme celle qui se fit et dont je fis un conte lors du colloque sur
Les Fous d'Amour à la Sorbonne en 2001:

« Je vais vous conter comment je fus amené à conter pour vous
dans cet amphithéâtre de la Sorbonne...

Je chanterai donc la Dame
[3] aux maints visages qui toujours m'éclaire...
Je suis descendu un soir pour m'enivrer dans une Taverne...
Pour m'enivrer d'un vin qui existait bien « avant la création de la vigne
[4] »
en écoutant des chants soufis du Soudan.

ooooAlors que j'étais seul, une Dame vint s'asseoir près de moi et me parla de Folie,
d'Amour et de Fous d'Amour! Elle ne cherchait qu'à plaire, c'était clair! En un éclair,
je sus que je conterais pour elle... Lorsqu'elle sut que j'étais Conteur, elle m'assura
qu'elle ouvrait dans quelques jours, à la Sorbonne, une Taverne où l'on pourrait
s'enivrer pendant trois jours de Folie et d'Amour... Elle me pria de prêter ma voix
aux Fous d'Amour qui nous précédèrent sur cette Terre. Ceux qui me connaissent
savent que je ne fréquente pas n'importe quelle Taverne et que je n'écoute pas
n'importe quel Tavernier... Mais je sus aussitôt que, contant pour elle, je conterais
pour vous...
ooooJe suis donc venu mêler ma voix à la sienne. Et vous avez pu constater hier en
l'écoutant conter l'amour de Zouleikha pour Youssouf
[5] qu'elle est à la fois
l'Echanson..., et la Coupe..., et le Vin...

Cela est folie, je m'en rends “conte”..

oooo“Huppe” l'a-t-on appelée justement il y a un instant en évoquant 'Attâr[6] . Nul
doute qu'elle saura trouver le Point d'Eau dans le désert pour arriver, au-delà des
montagnes de Qâf, jusqu'au Simorgh! »

ooooC'est donc à l'inspiration, à la confiance et à la détermination de Claire Kappler
que s'est introduit le conte en la personne d'un conteur, lors de deux colloques
successifs à la Sorbonne. Rencontre inattendue guidée par le Grand Inspirateur de
Tout! Que certains nomment « hasard »! Et cela n'a aucune importance...

ooooQu'est-ce qui touche profondément l'auditeur et fait revivre son cœur d'enfant?
D'abord le personnage que je suis alors, comme investi d'une force, d'une énergie qui
me dépasse. Un amphithéâtre de la Sorbonne n'est pas le lieu idéal pour conter!
A l'écoute des exposés, je choisis un ou deux contes possibles mais, au dernier
moment, je suis totalement vide; très souvent, c'est un autre conte qui sort et j'en suis
le premier surpris! L'harmonisation se fait par la subtile connivence qui se produit
immédiatement avec les auditeurs.
ooooMon costume joue son rôle, afghan, tibétain, soufi ou gitan, c'est selon. Il évoque
Samarkand, les Mille et une Nuits, Bagdad, l'Orient...et plonge les auditeurs dans un
univers merveilleux qui les habite. Déjà il emporte dans un ailleurs de beauté, de joie,
d'amour et de simplicité. Lorsque je conte à domicile pour une fête, les auditeurs sont
invités à se costumer en Shéhérazade, en Bédouin, en prince arabe, en danseuse
orientale, en fou ou en mendiant, et cela crée encore une autre atmosphère. Parfois
aussi, des musiciens accompagnent mes contes d'une musique orientale ou médiévale.
ooooEnfin, j'ai mon bâton. Ah ! Ce bâton ! Torsadé, sculpté par la nature. Il a été
trouvé tel quel dans la forêt par un ami sculpteur et m'a été offert une nuit de Noël.
« Et cette nuit-là, devant la crèche de l'Enfant Jésus, à minuit, je me suis aperçu qu'il
contait des histoires ! » Il a un effet extraordinaire. Pourquoi? Chacun de nous a, au
fond de lui, une vocation de nomade. C'est le bâton du pèlerin torsadé par l'énergie de
la vouivre, c'est celui de Nasrudin venant de Samarkand et dont je conte les histoires
c'est celui du paysan, du berger qui nous habite, c'est la Corne de la Licorne torsadée
par trois, c'est... Il enflamme l'imaginaire ! Il prend toute la place, c'est lui qui conte et
je m'efface à son service.
ooooPlus encore que tout cela, les contes, porteurs de mystère et de merveilleux, sont
de grands inspirés ! Ils véhiculent depuis des siècles des réflexions de bon sens, de
sagesse, d'humour qui ouvrent l'imagination sur cette vie dont on rêve au-delà des
grisailles d'une existence qui ne nous grise plus, mais qui nous aigrit ! Ils vont à
l'encontre des dogmes, des idées reçues, des préjugés, des simplismes. Tous les Soufis
ont préféré cette forme d'expression privilégiée aux discours, aux sermons, aux
exposés, aux conférences dont nous sommes repus et qui nourrissent surtout le mental,
laissant dans l'indigence et dans la faim l'âme, le corps et l'esprit. Dirais-je aussi que
l'Inspiration naît du Silence
[7]... Le petit enfant intérieur, celui que nous sommes en
vérité, retrouve alors ses grands yeux émerveillés.
ooooLe conte traditionnel parle à trois niveaux et touche ainsi le corps, le cœur et
l'esprit. Il est terre-à-terre et ramène l'homme dans ses racines; il est analogique et fait
rêver; il est anagogique et propulse à un niveau métaphysique qui donne un sens
ultime à nos interrogations, ou plutôt une multitude de sens entre lesquels il nous est
loisible de choisir en toute liberté. Il suggère seulement. Il y a les mots qui se
découvrent une vie neuve lorsqu'on les emploie dans la Langue des Oiseaux; ils
chantent et enchantent alors que tant de vains discours nous déchantent... Ah! La
Langue des Oiseaux, j'en ai reçu la compréhension comme un don, une nuit, à trois
heures du matin, dans une sorte de rêve éveillé..., après avoir lu et relu, il est vrai,
Hiéroglyphes Français et Langue des Oiseaux
[8]!
ooooMais, et c'est ainsi que je commence une soirée de contes: « Méfiez-vous des
conteurs! Certes, ce sont gens de paroles! Mais la vérité et le mensonge habitent le
même palais! Méfiez-vous des conteurs! Et cependant allons ensemble à la recherche
de la sagesse et de la vérité...»

ooooBeaucoup de personnes sont habitées par le désir de conter. L'important est
d'oser. Mes premiers balbutiements ont été difficiles tant les peurs étaient nombreuses
en moi. La Providence m'a encouragé : elle a mis sur ma route un musicien qui,
m'ayant entendu lors d'une animation « Moyen Âge », m'a dit :
oooo- « J'aimerais mettre de la musique sur tes contes, et j'ai une amie à qui il plairait
de se joindre à nous ! »
ooooJe lui ai fait parvenir un enregistrement d'une sélection de contes : à ma grande
surprise, quelques semaines après, il avait travaillé avec son amie de manière
remarquable. Ainsi naquit un spectacle intitulé Contes de l'Or-Riant et nous avons
proposé des « Soirées de Contes » à domicile, au coin du feu. Jamais deux fois le
même lieu, jamais deux fois le même public, ni la même ambiance, mais toujours la
même réceptivité, la même joie, la même complicité... Cette aventure a duré quelques
années puis nos chemins se sont séparés.
ooooDans certaines fêtes où les organisateurs ne veulent pas de contes orientaux mais
des contes du Moyen Âge, je remplace Nasrudin par Thibaud-le-Pieux et le Calife de
Bagdad par le Roi de France! En ce moment, pour un ami breton, Nasrudin devient
Merlin et le Calife de Bagdad, le roi Arthur! Ce sont toujours les mêmes contes, les
mêmes histoires qui se disent depuis la nuit des temps... pour la grande joie de tous.
Les « Habits du Conte » siéent à ceux qui ne peuvent encore regarder « La Vérité
toute nue »!
ooooJe rends grâces à tous les Maîtres Soufis qui me prêtent si justes et si vivantes
paroles que je répète après eux ! Soufis au sens étymologique du mot ! Les contes le
montrent, repris par les plus véridiques, « nul ne peut s'accoucher tout seul »,
aujourd'hui comme hier ! Chacun le sait : « Lorsque l'élève est prêt, le Maître vient »;
la suite est moins connue « et le Maître, depuis longtemps, connaissait le disciple».
Nul pourtant ne peut faire le chemin à notre place, franchir les obstacles, triompher
des épreuves ! C'est une autre histoire...

ooooLa passion de conter m'est venue en même temps que celle d'écrire. Elles sont
indissociables. C'est une inspiration différente ; les idées vous traversent. On est alors
comme guidé vers les lieux qui sont en affinité avec la recherche du moment. Dans
une bibliothèque, un livre m'attire, je l'ouvre au hasard et le matériau dont j'ai besoin
m'est donné.
ooooCependant, cela n'est pas arrivé sans une longue gestation. Il faut y être
longuement préparé, y être conduit « de main de Maître » par qui est capable de vous
donner confiance dans les possibilités qui vous habitent... Emmené dans l'une des
multiples églises où se trouve la statue de saint Roch, un saint de la fin du
Moyen Âge, guérisseur de la peste et des maladies de peau, j'ai été comme « saisi »
par son énergie et, depuis, j'ai souvent conté sa légende. Avant, j'ignorais tout de lui...,
apparemment, alors qu'il m'habitait depuis longtemps, à mon insu, depuis ma plus
tendre enfance! Son cheminement est retracé dans le livre de saint Roch, réflexion sur
la santé, la maladie, et la guérison véritable qui n'est pas celle du corps, mais de
l'âme
[9]. Le plus souvent, c'est dans une église, dans un lieu de pèlerinage, près d'une
source guérisseuse, que l'occasion m'est donnée de conter, et les auditeurs sont
toujours touchés par l'image de ce saint qui, après avoir guéri les autres, est chassé par
eux lorsque, à son tour, il est atteint par la peste. Il reçoit alors l'aide de l'ange qui fait
jaillir une source, et celle du chien, le roquet de saint Roch, qui vole tous les jours une
miche de pain à son maître pour la lui apporter dans la forêt où il s'est réfugié.
« A défaut des humains, Dieu se sert de ce simple animal pour secourir son serviteur »
disent les anciens textes. L'image du chien qui tient une miche de pain dans sa gueule
touche beaucoup les âmes simples.
ooooJ'ai conté des histoires de Dragon, de Vouivre, de Mélusine, de Morgane, de
Gargantua, de saints céphalophores, pour illustrer des conférences sur l'un de mes
livres
[10] , écrit en collaboration avec une amie. L'inspiration nous guidait sur les
lieux dont nous parlions dans ce livre et, le plus souvent, elle nous était donnée à
travers la statuaire des églises et cathédrales romanes : monstres, dragons, vouivres des
chapiteaux, saints et saintes domptant le dragon des portails et des vitraux. Là aussi, ce
déploiement avait été longuement préparé et guidé durant des années. Comme dans
les contes, dirais-je qu'avant que l'inspiration ne « débouche », il m'a fallu me faire
« déboucher », et celui qui fit si bel ouvrage dut faire preuve d'une longue patience, et
plus encore! Il faut un profond travail sur soi-même pour se désengluer des croyances
de toutes sortes. L'inspiration vient ensuite au gré de la Vouivre du lieu, selon les
nécessités du moment, et quelque chose s'émet, sans qu'il y ait rien à faire et même,
sans qu'on en ait « rien à faire! »
ooooJ'ai conté des histoires de miroirs lors de quelques conférences sur le sujet de cet
autre livre qu'une sorte de nécessité intérieure m'a poussé à écrire
[11] . Ah! Le miroir!
Les mystiques et les Soufis ont fait tant de réflexions à son sujet! Tant de réflexions
sur la réflexion...
ooooQuant au dernier livre paru, La Métaphysique des Chiffres, tous les chiffres ne
disent qu'unité
[12] , c'est une nécessité de mise en ordre intérieure qui m'y a poussé.
J'ai, durant de longues années, enseigné mathématiques et sciences physiques en
Collège; il me fallait voir comment réconcilier mathématiques et métaphysique pour
être au clair avec moi-même. Au demeurant les nombres tissent la trame de tant de
contes!
ooooLivres et contes ont une même inspiration, une même « Source », méta-physique.
Ils sont les fruits d'une quête et le moyen d'un partage. On écrit, on ne conte
véritablement que pour soi, par soi! « Le Soi, c'est le Cœur, qui brille de sa propre
lumière », enseigne Ramana Maharsi
[13] .

ooooMon répertoire s'est enrichi au fil des années; j'éprouve une grande joie à jongler
avec les contes, à pouvoir faire « le conte dans le conte dans le conte », à l'image des
poupées gigognes russes, en m'émerveillant des surprises que je ménage aux
auditeurs. Le conteur est porté par la qualité de l'écoute et, sans qu'ils le sachent, ce
sont les spectateurs qui inspirent le choix des contes. Comme le disent les conteurs
kabyles qui sont plus qu'habiles dans cet art: « Mon Conte a coulé comme un
ruisseau, car j'ai conté à des Seigneurs. » Ceux qui m'ont le plus aidé sur ce chemin
sont ceux qui me firent parfois de rudes critiques! Justes et méritées! « C'est en
forgeant qu'on devient forgeron », dit le proverbe.
ooooJe n'ai pas appris au sens convenu du mot, je n'ai pas fait de stage de conteurs. Je
ne suis pas « professionnel ». De même pour l'écriture. Ce qui s'est produit a été rendu
possible grâce à ce que René Guénon appelle un « rattachement initiatique
[14]».
Simplement, j'ai été pris par une Tradition qui a été réanimée en moi; cela est au-delà
de toute technique, même si les techniques sont importantes au départ: il faut travailler
sa voix, apprendre la portée du silence, du sous-entendu, du rythme des phrases, de la
mélodie des mots, des gestes..., mais ce n'est pas là l'essentiel! Chaque fois, dans le
conte, il faut ménager la fin qui doit surprendre, prévoir une chute drôle, inattendue,
enrichissante, un rebondissement qui n'a pu être prévu. Sans se prendre pour un
conteur! Tel est le grand paradoxe: fait-on preuve de trop de volonté pour se mettre
dans une technique, et... l'inspiration puisée à la Source se tarit. Le moi individuel
vient obstruer le canal plus ou moins partiellement. Il faut de nouveau déboucher la
cheminée, pour cheminer en conscience, « sans attachement aux fruits de l'action »
comme l'enseigne Krishna à Arjuna dans la Bhagava Gita. Le rappel se fait des
Vérités Eternelles.
ooooIl n'est pas toujours utile de réussir, loin de là! Cela peut même inhiber celui ou
celle qui voudrait conter et qui n'ose pas. Ainsi je vais vous conter la naissance d'une
vocation. L'une de mes amies m'avait donné le texte d'un conte des Ashantis du
Ghana qui la touchait beaucoup, celui de L'Araignée Anansé. Il retrace le début du
monde selon la cosmogonie de ce peuple. Je l'ai lu assez distraitement. Il était très
beau, mais il ne prit pas possession de moi et il fit bien! Lors d'une fête chez cette
amie, elle me demanda de le conter. Je voulus lui faire plaisir et me jetais à l'eau avec
beaucoup de présomption; je fis quantité d'erreurs et de maladresses! Tant et si bien
qu'elle me dit:
oooo- « Mais non, ce n'est pas la lune, c'est le soleil...»
oooo- « Eh bien! Conte-le nous! » lui dis-je.
ooooCe qu'elle fit à la perfection, étant, elle, habitée par l'histoire. Ainsi mes
maladresses lui permirent d'oser. J'avais été divinement inspiré en ne l'étant pas!
C'est un beau conte! Vrai! Alors, si la langue vous démange, osez! Autour de moi, j'ai
la joie de voir naître des vocations de conteur...
De fait, la Vie véritable se vit et transforme l'existence en un Conte de Fées!





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ooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooretour première partie



[1] - D'après la traduction de L'Archange Empourpré de Henry Corbin.
[2]- Texte d'Emmanuel-Yves Monin.
[3]- D'âme « en l'homme comme en la femme », décrypte la Langue des Oiseaux.
[4]- Omar Ibn al Faridh - L'Eloge du Vin.



ooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooretour deuxième partie



[5]- Djami - Les Joyaux de l'Orient - Tome V : Youssouf et Zouleikha - Traduit du Persan par Auguste Bricteux, Librairie orientaliste Paul Geuthner, 1927.
[6]- Voir Fariddudine 'Attâr - Le Voyage des Oiseaux.



ooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooretour troisème partie



[7]- Dans le Silence tu es Toi : t'es-toi, tais-toi, enseigne l'euphonie, le chant de la Langue.
[8]- Emmanuel-Yves Monin, Ed. La Table d'Emeraude, 1982.



ooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooretour quatrième partie



[9]- Régor - Du Cheminement Initiatique imagé par saint Roch et sa Vie Exemplaire d'après les Enseignements d'Emmanuel - Ed. Les Amis du Désert, 1988.
[10]- La Vouivre, un Symbole Universel, en collaboration avec Kintia Appavou (épuisé).
[11]- Régor R. Mougeot - Le Miroir, Symbole des Symboles - Ed. Dervy, 1995.
[12]- Autoédition, 1998, diffusé par l'auteur.
[13]- L'Evangile de Ramana Maharshi - Le Courrier du livre, 1970, p. 45.



ooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooretour cinquième partie



[14]- Aperçu sur l'Initiation - Ed. Traditionnelles, 1980.